Pourvoi en cassation rejeté, Abdelkader Merah définitivement condamné à 30 années de réclusion criminelle

La Cour de cassation vient de rejeter le pourvoi de la défense d’Abdelkader Merah, le frère du « tueur au scooter ». Sa condamnation pour complicité d’assassinats lors des attentats de mars 2012 et association de malfaiteurs criminelle devient définitive.

Une dernière face aux magistrats qui composaient la cour d’assises, le 18 avril 2019, Abdelkader Merah avait répété : »Je n’ai rien à voir avec les actes perpétrés par mon frère ». Mais malgré les efforts de ses avocats Mes Dupond-Moretti, Vey et Celeron, et contrairement à la décision de première instance, la cour d’appel de Paris a bien retenu sa complicité après 10 heures de délibéré. Complice des meurtres de son frère Mohammed qui au nom du jihad en mars 2012, à Toulouse et Montauban, a froidement exécuté trois parachutistes puis, trois très jeunes enfants et un enseignant devant l’école Ozar Hatorah. La défense qui estimait cette décision « incompréhensible », avait formé un pourvoi en cassation. Pourvoi qui vient d’être rejeté, ce mercredi en début d’après-midi. Abdelkader Merah, âgé de 37 ans va donc devoir purger 30 années de réclusion criminelle dont deux tiers de sûreté.

« Une satisfaction »

Une satisfaction pour Me Simon Cohen, qui défendait notamment les parents de Myriam Monsenègo, abattue à bout partant dans la cour de l’école. « Nous avons été les premiers, et longtemps les seuls, à soutenir que l’association de malfaiteurs devait être criminelle avec la circonstance aggravante de l’acte terroriste. Le parquet et les juges d’instruction ne partageaient pas cette analyse. Il a fallu que la chambre d’instruction de la cour d’appel, puis les deux cours d’assises par deux fois retiennent cette analyse. Aujourd’hui la Cour de cassation confirme la complicité d’Abdelkader. C’est une satisfaction. Cette complicité s’appuie sur une accumulation de données qui montre que cet homme jouait le rôle à la fois d’initiateur mais également d’inspirateur, de « guide » de Mohammed Merah. Au-delà existe aussi des actes de complicité matérielle, notamment dans la participation lors du vol du scooter ensuite utilisé lors des crimes.

Article : Jean Cohadon

 

 

 

Partagez cet article