Disparition d’Amandine Estrabaud : la justice rejette la demande de «démise en examen» du principal suspect

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse vient de rejeter la demande de Maître Simon Cohen de « démise en examen » de son client Guerric Jehanno, principal suspect dans l’affaire de la disparition d’Amandine Estrabaud à Roquecourbe, dans le Tarn, le 18 juin 2013. Elle confirme la décision des juges d’instruction qui dirigent cette enquête en estimant qu’il y a suffisamment d’indices « graves, sérieux, nombreux et concordants » contre le jeune homme d’une trentaine d’années mis en examen pour « enlèvement, séquestration, viol et meurtre », et écroué depuis avril 2016 dans cette affaire.

Pour rappel, Amandine Estrabaud, une Castraise de 30 ans a disparu en juin 2013 alors qu’elle rentrait d’un lycée de Castres où elle travaillait. Le corps de l’assitante d’éducation n’a jamais été retrouvé.

« Un montage organisé »

 

Convaincu de l’innocence de son client victime selon lui d’une « tragique erreur judiciaire » à cause d’un « acharnement qui conduit à l’aveuglement », Me Simon Cohen avait, après plusieurs demandes vaines de remise en liberté, décidé en août dernier de demander aux juges d’instruction la « démise en examen » ou, plus juridiquement, le placement sous le statut de témoin assisté de son client qui a toujours nié son implication dans la disparition de la jeune femme âgée de 30 ans à l’époque.

L’avocat toulousain affirmait alors « qu’il n’y a pas l’ombre de l’ombre d’un micro-élément » contre son client dans ce dossier alors que « tout a été passé au peigne fin ». « C’est un montage organisé qui a pour seul objet de permettre de résoudre une énigme », affirmait-il estimant même que « rien ne permet d’affirmer qu’Amandine Estrabaud a été victime d’une ou plusieurs infractions ». Ce qui avait provoqué la colère de la maman d’Amandine qui avait rappelé à La Dépêche du Midi le 22 octobre dernier aux côtés de son avocat Maître Pierre Debuisson, tous les éléments qui font que, pour elle, la culpabilité de Guerric Jehanno ne fait aucun doute.

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